On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Réflexion • Editeur: Nintendo • Date de sortie: 11 mai 2007

Picross DS

Par • le 6/11/2007 • Nintendo DS, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Attention, jeu dangereux. À l’heure où je vous parle, je dois totaliser facilement une centaine d’heures sur Picross DS et si j’ai pris quelques distances ces derniers jours avec lui, c’était pour découvrir tranquillement The Legend of Zelda: Phantom Hourglass. Une fois qu’on a commencé les Picture Crosswords, il est impossible de revenir en arrière, on allume la console machinalement, on remplit une première grille, puis une deuxième, une troisième, on se dit qu’on va arrèter, mais non, on continue. Jusqu’à ce que la batterie nous lache.

Dessiner c’est gagné

La moindre erreur coûte cher

Le principe de Picross DS peut sembler délicat à expliquer: le joueur se retrouve devant une grille vierge. Sur chaque ligne et chaque colonne, une série de chiffres indique les cases à noircir afin d’obtenir, une fois que la grille est résolue, un petit dessin. Prenons par exemple une ligne qui indiquerait 3 4 2 1, ceci indique que quelque part, sur la ligne, et dans cet ordre, il y a 3 cases qui se suivent à noircir, au moins une case à laisser blanche, 4 cases qui se suivent à noircir, encore au moins une case blanche, 2 cases qui se suivent, encore au moins une case blanche, et 1 case à noircir.

Si vous n’avez pas compris, pas d’inquiétude: au premier lancement le jeu propose un didacticiel très simple d’accès. Il est réellement plus simple d’y jouer que d’en expliquer le principe. Une fois ce didacticiel expédié, différents modes de jeu s’offrent à vous: Picross, Picross du jour, Mon Picross ou Multijoueurs.

Démo des modes

Le temps joue contre vous

Passons rapidement sur le mode Mon Picross qui offre à mes yeux le moins d’intérêt: le jeu vous propose de créer vos propres grilles, que vous pouvez ensuite envoyer à vos amis via le WiFi DS. Sympa, mais relativement anecdotique. Le mode Picross du jour permet d’observer la progression du niveau du joueur tandis qu’il remplit des grilles simples mais en un temps record: utile pour améliorer ses réflexes et repérer des schémas courants. Le mode multi propose plusieurs options: on peut se mesurer à un ami dans un time attack ou dessiner une grille qu’il devra résoudre, durant la résolution il sera possible de gribouiller son écran afin de lui faire perdre du temps. Tous ces modes sympathiques ajoutent à la variété du jeu et permettent de se changer les idées, mais celui sur lequel vous allez passer le plus de temps, et celui qui offre bien sûr le plus de challenge, c’est le classique mode Picross.

Le Picross propose plusieurs niveaux de difficulté: comme son nom l’indique, le niveau « Facile » propose des grilles simples, de dimensions réduites, servant avant tout à se familiariser avec l’interface et apprendre les techniques de résolution de base. Le niveau « Normal » propose des Picross bien plus élaborés et introduit l’outil « Loupe » permettant de zoomer sur une partie de la grille. Vous avez une heure pour résoudre chaque grille, une erreur de coloriage vous coûtant un malus de temps (qui augmente au fur et à mesure des erreurs). Si vous dépassez l’heure, vous pouvez continuer le Picross mais celui-ci ne sera pas validé et vous devrez recommencer la grille du début.

J’y suis preeeesqueuh

Enfin, l’ultime niveau de difficulté est le mode Libre. Ici, pas de malus de temps, et pour cause: vos erreurs ne sont jamais indiquées. Ce mode est réellement le plus difficile de tous et il ne sera pas rare, après une quinzaine de minutes sur une grille, de se rendre compte qu’une erreur s’est glissée dans le coloriage et qu’à moins d’un coup de chance il est quasiment impossible de la retrouver. Il ne reste alors plus qu’à tout recommencer, ce qui ne manquera pas de provoquer un sentiment d’intense frustration. Le mode libre introduit une dernière option permettant de mettre en place une hypothèse. Si celle-ci se révèle juste, on peut ensuite l’appliquer sur la grille. Sinon, il suffit d’annuler l’hypothèse et de reprendre là où l’on s’était arrèté, ce qui évite de tout recommencer.

Une durée de vie de malade

Chacun des niveaux de difficulté est lui-même séparé en différentes ambiances, proposant elles-mêmes plusieurs niveaux, ce qui amène le total de grilles rien que pour le niveau « Normal » à 150. Toutes les 5 grilles, un mini jeu vous est proposé consistant soit à toucher / capturer des cases, soit à reproduire un dessin en temps limité. Avec un panel aussi large et varié, il est difficile de s’ennuyer voire même d’éprouver un quelconque sentiment de lassitude. Le titre est d’une telle richesse qu’il justifie pleinement son prix et pulvérise les quelques retenues que l’on pourrait avoir vis-à-vis d’un titre techniquement sobre et épuré mais au design impeccable, et indubitablement mieux lèché que le premier jeu flash venu. Sa replay value est quasi infinie puisque même après avoir fini une grille on peut la refaire trois mois plus tard comme si l’on ne l’avait jamais connue. Et les modes Multi et Picross du Jour permettent toujours de faire une petite partie sur le pouce à l’occasion.

Amateurs de prise de tête, n'en jetez plus: sous son apparence austère, Picross DS est une véritable drogue qui vous tiendra éveillé des heures et des heures durant. On vous aura prévenus.

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est joueur depuis 1985. Multiplateformes, multigenres, souvent exigeant, parfois tatillon, mais jamais blasé.
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9 commentaires »

  1. Et pour ceux qui voudrait tater la bête sans avoir à acheter le jeu, il y a toujours http://picross-time.net/.

    Sur ce site, les joueurs créent les grilles et les mettent à disposition de tous. A vous de résoudre les grilles les plus difficiles pour empocher un maximum de points et venir vous classer dans la « champion list ».

  2. Voilà comment résumer trois mois de jeux sur DS avec entre 30 minutes et deux heures par soir, sans compter dans le train, dans les salles d’attente, et au coin du feu, un must-have.
    Et surtout bien énervant de perdre sa sauvegarde !

  3. Indispensable lors des pauses toilettes au bureau.
    Attention, ce jeu est addictif.
    Actuellement je dois avoisiner les 60 heures de jeu.

  4. Bien accro aussi, oué.

    Petit bémol comme disait Mozart : Je me plante souvent en mode loupe entre les différents pointeurs crayon/X/rien et les chiffres ne s’affichent pas toujours tous, ce qui fait que je prends des pénos à gogo et que je dois refaire le kangourou, ce salaud.

  5. Un petit cheat code parce que c’est toi: en mode loupe, appuie sur la croix de direction pour choisir ton outil.

    Haut -> crayon
    Bas -> X
    Gauche -> loupe
    Droite -> déplacement

  6. ouéééé!

  7. Les vrais joueurs n’utilisent pas le mode loupe et le stylet.
    Ok, les vrais joueurs utilisent l’aide, mais c’est juste parce que j’ai la flemme de commencer.

  8. Emotion et nostalgie.
    Quand je pense que le 13/11/2007 j’en étais encore au Kangourou…

  9. […] perdu des heures et des heures sur Picross DS, j’ai défoncé tous les sudokus du Professeur Kawashima dans les transports, et je suis sûr […]

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