Genre: FPS co-op rigolol • Editeur: 2K Games • Date de sortie: Octobre 2012
Borderlands 2
Par kwyxz • le 13/11/2012 • À la une, PC, PlayStation 3, Tests & previews, Xbox 360 • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •Un univers post-apocalyptique rempli de cinglés, des promenades en véhicule, un héros miraculeusement rescapé d’un crash, ce qui faisait déjà penser au pitch de Rage lors de la sortie du premier épisode de Borderlands est de retour. Pour le meilleur ?
It’s a (clap)-trap !
Cinq ans ont passé depuis les exploits de la première équipe de Vault hunters et leur brillante victoire sur le Destroyer. Trahis par l’un de leurs plus fidèles alliés, ceux-ci sont officiellement portés disparus tandis qu’un dénommé Handsome Jack a mystérieusement pris le contrôle de la société Hyperion et se comporte désormais en parfait despote, envoyant des escouades de troupes robotiques depuis son satellite géostationnaire orbitant autour de Pandora. La résistance s’organise depuis Sanctuary, ultime refuge d’une population n’ayant pas encore sombré dans la folie. C’est suite à un piège tendu par Jack que le nouvel espoir de l’humanité, le Vault hunter, est abandonné en plein blizzard au sein de montages enneigées et est amené à entrer en contact avec la résistance, via un curieux et amusant petit robot nommé Claptrap, lequel n’a effectivement pas sa langue dans sa poche…
Inutile de tourner autour du pot : ce n’est clairement pas sur son scénario que se distingue Borderlands 2, lequel est une énième resucée du sauveur de l’humanité providentiel à qui tout le monde parmi les NPC va faire aveuglément confiance, et lui confier un florilège de missions. Même si l’histoire renferme quelques twists de bon aloi, particulièrement pour les joueurs ayant déjà essoré le premier épisode, on est pas ici pour se faire raconter un roman digne du Goncourt mais pour défourailler du cinglé avec le sourire, et pour le coup on a frappé à la bonne porte. Les dialogues sont blindés d’humour, blagues ou références pop, et sont assurés par un doublage de qualité, en VO tout du moins.
C’est l’histoire d’un Goliath qui rentre dans un bar
Jouant une nouvelle fois la carte du loot à outrance, Borderlands 2 offre comme son prédécesseur un arsenal colossal qu’il conviendra de récupérer un peu partout, de la simple cabine de chiottes au raid coordonné sur un boss gigantesque. Les diverses armes vont du pistolet de poing au lance-roquettes, en passant par les habituels shotgun, jte niaue q lq kqlqsh, snipe, et autres. Les armes peuvent parfois être dotées d’un effet supplémentaire en guise de cadeaux bonux. Certains flingues tirent en effet des balles incendiaires particulièrement efficaces contre les ennemis organiques, tandis que l’acide rongera les circuits des créatures robotiques à vitesse grand V. Le slag quant à lui affaiblira quiconque en sera recouvert et multipliera les dommages reçus. Enfin les munitions électriques seront le nec plus ultra lorsqu’il s’agira de débusquer un ennemi un peu trop bien planqué derrière des boucliers.
Si le drop d’objets rares n’est pas systématique lors d’un kill, on pourra parfois avoir la chance de tomber sur de bonnes affaires dans le premier distributeur du coin, proposant régulièrement des « Item of the day » pour une durée limitée. Les distributeurs sont aussi l’endroit idéal pour revendre les objets inutiles glanés lors d’une quête afin de se constituer un petit pécule. Celui-ci sera bien utile lorsqu’il s’agira de ressusciter après une mort inopinée, lesquelles interviendront parfois bien plus vite que l’on pourrait l’espérer. En effet la difficulté est savamment dosée à la hausse par rapport aux standards actuels, et si le jeu propose toujours de s’équiper d’un bouclier (lequel se recharge automatiquement pour peu que l’on se mette à couvert, comme dans quasi tous les FPS modernes de nos jours), la jauge de santé elle ne remonte pas toute seule et il faudra y pourvoir au moyen de seringues revitalisantes, vendues aux distributeurs adaptés ou simplement lachées par un ennemi passant de vie à trépas. Faute de santé, la partie n’est pas encore irrémédiablement perdue : un partenaire conciliant en co-op peut insuffler de l’énergie vitale à son compagnon, lequel peut encore se défendre et tenter d’obtenir un Second Wind : par une logique que les développeurs de Gearbox n’ont même pas cherché à expliquer, il suffit d’obtenir un kill tout en agonisant pour instantanément se relever. Intéressant, mais scénaristiquement foufou.
Le règne du (k)loot
Passons rapidement sur la conduite des véhicules : après un temps d’adaptation ne devant pas dépasser les cinq minutes, il est aisé de déambuler au volant d’un buggy balançant des bidons explosifs, que ce soit au clavier/souris ou à la manette. De quoi trimballer toute une équipe à travers une map lors d’une partie co-op en un temps record. Si le jeu se révèle particulièrenent intéressant à jouer en co-op, c’est non seulement parce que le loot et l’expérience récoltée s’améliorent mais aussi parce qu’il devient possible de se constituer une petite équipe composée des diverses classes proposées par le jeu, et de profiter au maximum de leurs talents. Une Sirène par exemple a la capacité d’immobiliser un ennemi au sein d’une bulle d’énergie, l’empêchant temporairement de s’enfuir ou de repliquer. Un Commando de son côté crée des tourelles de défense rappellant les sentries de Team Fortress 2, mais tout en ayant également accès au reste des armes. Chaque classe dispose d’un arbre de talents permettant de décider l’orientation donnée au gameplay : un Assassin peut ainsi devenir un véritable guerrier de l’ombre tranchant ses ennemis au sabre dans le dos, ou un sniper de grand talent perforant les crânes de cinq ennemis d’une seule balle.
Pourtant, malgre ces possibilités de spécialisation il est parfois un peu difficile de voir de vraies différences de gameplay parmi les différents personnages, puisque le titre n’invite jamais réellement à tirer parti des capacités spéciales de classe. Si une Sirène aura tout intérêt à utiliser à outrance son pouvoir, un Assassin spécialisé en snipe n’aura franchement rien à faire de sa capacité spéciale (créer un double de lui-même qui attire l’attention des ennemis) puisqu’il flingue par définition tout le monde de loin. Le fait que n’importe quelle classe ait l’accès à la totalité des armes du jeu renforce cette problématique et dans les faits, n’importe quelle Sirène ou Gunzerker avec un fusil de snipe suffisamment puissant se révèle presque aussi dévastateur qu’un Assassin avec un flingue un peu moins bon. Si lors d’un premier run cette trop grande similarité ne sera aucunement un problème, elle deviendra criante lors d’un reroll d’autant que pour accéder au contenu de haut-niveau, le jeu invite déjà à recommencer du début en mode True Vault Hunter, sorte de new game+ où tous les ennemis demarrent au niveau 35 minimum et où toutes les caractéristiques déjà acquises sont conservées.
Difficile de bouder son plaisir : la variété de ses quêtes et son humour omniprésent font de Borderlands 2 un très agréable défouloir, surtout en co-op où il dévoile son véritable potentiel. Le jeu reste agréable à parcourir en solo même s'il ne s'agit pas là du meilleur moyen de récupérer le loot le plus épique. On regrettera des classes finalement un peu similaires, aux différences trop peu marquées. Pour le reste, c'est du bon.
Euh le coup de « trahis par un de leurs plus fidèles alliés », c’est pas un spoiler ? Parce que j’en suis à quelques heures de jeu et à moins d’avoir zappé un dialogue j’ai pas du tout fait attention à ça…
C’est un truc qui se produit entre le 1 et le 2.
Et on l’apprend à quel moment ? :o
En lisant le wiki Borderlands. Mais y’a pas une seule allusion à ça dans le 2, et tu peux à la rigueur le deviner à la fin du 1. Mais bon, c’est pas comme si je balançais la moindre identité ou quoi que ce soit : quand tu joues au 2, tu te rends bien compte que l’équipe de Vault hunters d’origine a disparu, et tu sais pas pourquoi, et on te l’explique jamais vraiment en détails.
C’est la raison pour laquelle j’ai considéré que ce n’était pas un spoil d’en parler.
ok :O
A lire ce test, Borderlands 2 c’est un DLC pour Borderlands en fait ? Nouvelle carte, nouveaux ennemis, mais les principes de base sont exactement les mêmes ?
Ce qui m’a fait lâcher le premier jeu c’est la répétitivité combinée à la relative inutilité de la classe du Chasseur contre les Boss qui ne peuvent jamais être butés de loin.
On dirait que je ne vais pas jouer au second, du coup.
Si tu t’es fait chier sur le premier, je dirais que tu as de grandes chances de t’emmerder sur le deuxième, oui.