On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: GTA sous acides • Editeur: THQ • Date de sortie: Novembre 2011

Preview: Saints Row the Third

Par • le 16/11/2011 • PlayStation 3, Preview, Tests & previews, Xbox 360

Première découverte de Saints Row the Third lors d’une présentation chez Microsoft à l’occasion d’un Fanday. Nous sommes trois, nous prenons place, nous choisissons « Nouvelle partie » et « Difficile », go with the flow.

C’est plus plus

C'est beau une ville la nuit

Saints Row, c’est la série qui a compris que faire du Grand Theft Auto pur jus ne permettra jamais ne serait-ce qu’effleurer l’excellence de l’original, et n’assurera à la copie qu’un succès limité. Saints Row, c’est la série qui a décidé de prendre ce qui a fait le succès et la renommée de GTA à l’origine, et qui a décidé de jouer la carte de la surenchère. Plus d’explosions, plus de morts, plus d’armes, plus de gros mots, plus de véhicules, plus de putes, plus, plus. Après un premier épisode en demi-teinte qui a surtout servi à poser les bases de la série, sa suite avait su convaincre et se trouver une personnalité propre. Ce troisième opus semble décidé à suivre le même chemin et fera pousser des cris épouvantés à tout cul-béni qui aura le malheur de croiser son chemin.

L’oeuvre démarre par une scène de braquage des plus classiques, nos personnages sont coiffés d’un masque géant et dézinguent à qui-mieux-mieux. Pas de fioritures, on tire sur tout ce qui bouge même quand il est désarmé, pas de moralité ou de gêne à avoir, le but est de repartir avec le contenu du coffre. Sauf qu’une fois arrivé devant celui-ci, le plan tourne court et alors qu’ils se révèlent dans l’incapacité de mettre la main sur le magot nos pieds nickelés se font rapidement intercepter par des escouades de SWAT motivées pour en découdre. Envoyés en taule comme le premier tocard venu, ils se lamentent que leur gang, les Saints, devenu une véritable marque et ayant connu la gloire et le succès, ne soit plus que l’ombre de lui-même. De fait, un gang rival est bien décidé à leur faire des misères.

– Et là John, le héros il saute en parachute, le retire, retourne dans l’avion, bute plein de mecs et re-saute en parachute !
– Awesome !

On doit pouvoir trouver un mogwai ici

Ce démarrage des plus classiques n’est, avouons-le, pas bien emballant, mais se révèle purement introductif. Le titre invite alors à personnaliser son personnage: puisqu’il était vêtu d’un masque lors du braquage, son sexe n’a jamais été précisé (même si dans les faits, il s’agissait plutôt d’un personnage masculin athlétique mais mince). De nombreuses options sont disponibles, il est ainsi possible de se confectionner un magnifique sosie de Hitler avant de partir à l’assaut des rues de la ville… même si l’action démarre par une chute libre vertigineuse, à la maniabilité complètement loupée. On peste contre les commandes, on a du mal à se diriger et viser, on se fait tirer dessus par des adversaires difficiles à retrouver, on se mange des débris… pour l’instant c’est franchement pas la teuf, mais il faut avouer que ça devient réellement frénétique, et désormais les passages de base jump de Gay Tony ressemblent en comparaison à une partie de Scrabble avec Mamie, ou pire, avec Ackboo.

Une fois sur le plancher des vaches, Saints Row retourne à une formule plus classique. Un HUD minimaliste, une map indiquant l’emplacement des objectifs, on navigue en territoire connu dans une ville qui semble assez grande (difficile de se faire une réelle idée lors de ce court test) mais qui visuellement fait un peu de peine. Ça aliase de partout, les textures sont bien grossières et les modélisations bien moins chiadées que celles de Liberty City, bref ce n’est pas sur le plan technique que le titre de Volition cherche à se démarquer. Non, c’est par moult petits détails comme l’omniprésence de références graveleuses (les poupées gonflables subtilement camouflées au milieu d’un tas de caisses, les graffitis), la possibilité de customiser ses armes et surtout par une ambiance jouant ouvertement la carte de la surenchère. La première « vraie » mission propose d’aller piquer les commandes d’un satellite stratégique aux militaires, et de l’utiliser contre eux, rien que ça ! Et c’est au terme de cette mission que notre session de test a pris fin.

Je demande à voir

Ah d'accord.

Après une heure de pan pan boum boum, les impressions mitigées du début ont fait place à une bonne dose de curiosité. Si la réalisation du titre est complètement à la ramasse (car outre les graphismes baveux, les animations sont… particulières), son ambiance survitaminée et sa volonté affichée de donner dans le grand n’importe quoi lui assure un indéniable capital sympathie, pour peu que l’on ne se laisse pas choquer par un jeu offrant la possibilité de trancher en deux des esclaves mâles à demi-nus dans un club sadomaso pour faire du scoring. Notons que le jeu est vraiment, vraiment facile, puisque malgré notre volonté affichée d’en baver (et notre session de test en mode hard d’entrée) nous n’avons jamais eu de réels problèmes pour dégommer les ennemis par dizaines et parvenir à nos fins, sans particulièrement y aller subtilement. Pour conclure donc, difficile de dire si Saints Row tient la longueur et si la surenchère ne finit pas par lasser, mais il a incontestablement su éveiller en nous une belle envie de le découvrir.

est joueur depuis 1985. Multiplateformes, multigenres, souvent exigeant, parfois tatillon, mais jamais blasé.
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3 commentaires »

  1. ça donne envie , surtout vu le dernier trailer qui pétait bien son ours. Sinon niveau jouabilité ça donne quoi ? Pareil que GTA voir Just cause 2 ?

  2. Niveau jouabilité c’est correct, pas d’auto-aim (pas en hard, tout du moins), gunfights OK mais pas de système de couverture (ou alors on n’a pas trouvé comment).

  3. Ce qui est une bonne chose

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