On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Beat them all/RPG • Editeur: Atlus • Date de sortie: 2007

Odin Sphere

Par • le 7/1/2011 • PlayStation 2, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Odin Sphere est un jeu de 2007 développé par VanillaWare, à qui on doit aussi GrimGrimoire, et est distribué par Atlus, qui a traduit et distribué par le passé la série des Disgaea et des Persona (entre autres).

Odin Sphere est un beat’em all en 2D au sein de niveaux circulaires connectés entre eux. le jeu lui même vous permet de suivre l’histoire depuis le point de vue des cinq personnages principaux, ayant chacun leur spécialité, et ce à tour de rôle. Le jeu se déroule selon un ordre chronologique, et certaines scènes vous feront rencontrer les autres personnages, vous permettant de vivre l’histoire selon les différents points de vue.

C’est qui la fifille à son papa?

Vous commencez le jeu en tant qu’Alice, une petite fille qui découvre un livre étrange dans son grenier. Ce livre relate l’histoire de Gwendolyn, fille d’Odin et Valkyrie de son état.

La guerre fait rage entre Ragnanival, le royaume d’Odin, et Ringford, le royaume des fées, pour s’assurer le contrôle du Chaudron et des psyphers, des armes équipées d’un cristal qui peut absorber l’énergie vitale (phozons) de n’importe quel organisme. La sœur de Gwendolyn meurt sur le champ de bataille, et lui confie son psypher, une lance.
Très vite Gwendolyn se retrouve enrôlée dans les diverses machinations de son père et va, pour gagner son estime, explorer les différents niveaux et les nettoyer de tous leurs ennemis et mini-boss, pour finir par le boss de fin de niveau obligatoire.

Chaque niveau est un classique du beat’em all avec son florilège d’ennemis vous sautant dessus d’un coup, et l’addition d’une barre d’endurance. Pas question de s’acharner comme un malade sur un bouton, il va vous falloir la jouer un peu plus fine.

Une fois ce livre fini, Alice voit apparaître un autre livre, et vous prendrez le contrôle d’un autre personnage, selon un schéma similaire, et ce jusqu’au combat final (cinq boss à la suite, on ne rigole plus.)

Yapooka.

Le système de jeu possède trois systèmes étroitement liés pour améliorer le personnage que vous contrôlez.
Chaque ennemi défait libère des phozons, que vous pouvez absorber via votre Psypher pour améliorer vos dégâts et le nombre de coups spéciaux à votre disposition, qui utiliseront les phozons précédemment récoltés. Le jeu met l’accent sur les combos, un combo plus long libérant plus de phozons dans l’atmosphère. Les phozons peuvent aussi être utilisés pour faire pousser des plantes qui en retour vous donneront des ingrédients utilisés par les autres systèmes.

Vous avez la possibilité de jouer au petit (al)chimiste. Le système est simple: vous mélangez une base (bouteille numérotée de 1 à 99) avec votre ingrédient pour créer une potion qui au choix, augmentera votre défense, vous rendra invulnérable à certains statuts, restaurera vos points de vie immédiatement ou de manière graduelle, etc. Mélanger deux bouteilles numérotées multiplie le coefficient, ajouter un ingrédient « neutre » augmente le nombre de un à cinq. Plus le nombre de dizaines est grand, plus vous récolterez de phozons par potion créée.

Vous pouvez aussi manger vos ingrédients (viande, fruits, etc) ou les confier à des Pookas (Les habitants maudits du royaume de Valentine, qui cherchent à réunir toutes les pièces de monnaie en circulation pour lever la dite malédiction…Des lapins géants, donc.) pour qu’ils vous cuisinent de bons petits plats, ce qui aura pour effet d’accroître votre barre de vie. Certaines de ces recettes servent aussi d’en-cas à déguster au milieu d’un combat pour restaurer vos points de vie. Évidemment un bon plat cuisiné vous donnera plus d’expérience que les ingrédients pris séparément.

Très vite vous vous retrouvez à devoir gérer phozons, bouteilles, graines, menue monnaie et ingrédients dans un inventaire toujours trop petit. « Est il préférable de planter ces graines avant le combat pour obtenir des fruits maintenant, ou dois-je les filer à un poulet pour obtenir de la viande? Quid des phozons libérés? Vais-je utiliser ces ingrédients pour ma potion ou vais-je les garder pour la recette qui me fera gagner deux niveaux? Dois-je manger ce fruit maintenant parce que je suis dans le rouge, ou l’intégrer à ma potion qui protège du froid? Vaut-il mieux finir ce boss en deux coups spéciaux ou garder les phozons pour améliorer mes dégâts? » “Vais-je acheter un sac plus grand pour stocker mon barda, ou vais-je garder l’argent pour cette recette qui va me donner trois niveaux?”

Je vais peut-être recommencer en mode facile.

Le jeu est beau, souvent mignon, mais il convient de rester sur ses gardes. La difficulté peut parfois être frustrante si vous n’êtes pas suffisamment préparé, vous encourageant souvent à recommencer des niveaux précédemment complétés pour récolter les ingrédients (certains n’étant trouvables que dans certains niveaux) et l’argent nécessaires pour augmenter votre inventaire, votre barre de vie, et refaire le plein de potions en vue d’un boss particulièrement coriace. Lesdits boss sont toutefois de toute beauté, et les combats demandent l’utilisation de toutes les possibilités qui vous sont offertes: potions, coups spéciaux, esquive et combos.

Le jeu est relativement long (40 heures facilement, beaucoup plus si vous faites les quêtes annexes) et est entrecoupé de nombreux intermèdes entièrement doublés. Le doublage original (japonais) est présent, mais Atlus délivre également un doublage anglais plus que décent et une parfaite intégration des sous titres et bulles de texte qui ne diminuent le jeu en rien. Les animations sont stylées et ne sont pas sans rappeler certains chef-d’œuvres de l’animation russe, et la bande sonore colle parfaitement à ces scènes, qui font de ce jeu une preuve vivante de ce que peut être l’intégration de cinématiques dans un jeu vidéo, et qu’à l’époque de 3D omniprésente, un jeu 2D peut être de toute beauté sans avoir à faire vibrer la corde nostalgique.

Dans le cochon, tout est bon, et dans Odin Sphere aussi. Ce jeu fait parti de cette liste de jeux qui vont vous coûter une fortune sur ebay quand vous vous réveillerez trop tard et vous rendrez compte de ce que vous avez manqué.

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est joueur depuis 1984. Il est tombé dans la marmite quand il a découvert une Atari chez des cousins. Dommage qu'il soit aussi mauvais, et ce, quelque soit le jeu auquel il joue. (La rumeur serait que le mode facile présent dans chaque jeu serait créé uniquement pour l'empêcher de jurer comme un charretier.)
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2 commentaires »

  1. Quand j’ai commencé, j’ai trouvé ça génial mais arrivé au 2ème livre, on se rend vite compte que pour chacun des 5 livres, on refait exactement les même niveaux et on combat à nouveau exactement les même monstres et les mêmes boss, mais dans un ordre différent.

  2. Jamais entendu parlé :O

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